Les petites consolations

JOYCE Eddie

Staten Island, face Ă  Manhattan, est le fief des Amendola, une famille italo-irlandaise meurtrie depuis la disparition du fils prĂ©fĂ©rĂ©, Bobby, pompier mort en hĂ©ros lors de l’attentat des tours jumelles. Il laisse derriĂšre lui sa femme enceinte, Tina, et une petite fille. Dix ans aprĂšs sa mort, le clan va se rĂ©unir pour les neuf ans de Bobby Junior. Cet Ă©vĂ©nement fait surgir les souvenirs du passĂ©. Comment Gail la mĂšre, Michael le pĂšre, pompier lui aussi, les deux frĂšres et la veuve du disparu vivent-ils depuis cette tragĂ©die ? La fragilitĂ© de chacun est mise Ă  l’épreuve lorsque Tina annonce qu’elle veut leur faire rencontrer son nouvel ami.  KalĂ©idoscope oĂč chacun a son interprĂ©tation de ses relations avec ses proches et se rĂ©vĂšle dans ses faiblesses, ses rancoeurs tues, comme dans son attachement Ă  la famille et Ă  Staten Island, autre point vital du roman. Que les personnages l’affrontent, le vivent avec douleur ou tentent de l’oublier dans l’alcool, le travail ou une aventure amoureuse, le deuil est traitĂ© avec sensibilitĂ©. Eddie Joyce recrĂ©e avec chaleur l’intimitĂ© autour des repas, l’excitation des matchs de basket, la vie de cette moyenne bourgeoisie new-yorkaise. Un premier roman attachant et trĂšs vivant. (L.C. et A.Le.)