Tout est bien qui finit

HILL Robert

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Tout est dans le style. Pour son premier roman, Robert Hill signe une oeuvre extrêmement originale : une écriture faite d’incises multiples, de comparaisons singulières, d’allusions inattendues, de répétitions comme s’il hésitait ou au contraire insistait, saupoudrée discrètement de termes juifs, où un humour léger, comme involontaire, ou au contraire féroce, surgit à chaque instant, où des choses graves sont suggérées.

 

L’intrigue, attachante, se déroule comme un long écheveau à deux voix, celles d’un jeune couple installé dans une maison dans les bois proche de New York, elle rédactrice brillante d’une agence publicitaire, lui vétéran de l’armée d’où il n’est pas sorti indemne, parents de trois garçons, secondés par des nurses, des nurses, encore des nurses, jusqu’à la dernière, une Noire analphabète dévouée et aimante dont ils se séparent dans les larmes. Des larmes, il y en aura encore inévitablement. Tout est bien qui finit…