Les Friedland

KEHLMANN Daniel

Qui sont les Friedland ? Arthur et ses trois fils : l’aĂźnĂ©, Martin, nĂ© d’une premiĂšre union, Éric et Iwan, les jumeaux. Le pĂšre est peu prĂ©sent ; un jour, il disparaĂźt
 pour refaire surface bien des annĂ©es plus tard, devenu Ă©crivain. “Que mon nom soit personne”, son premier livre au titre Ă©nigmatique remporte un vif succĂšs, mais il s’avĂšre que sa lecture incite au suicide. Les trois garçons devenus adultes ont des relations Ă©pisodiques et des vies difficiles Ă  des titres divers. L’un est prĂȘtre, l’autre financier, le troisiĂšme artiste peintre. Ce roman joue subtilement sur l’ambiguĂŻtĂ© et le faux-semblant. L’auteur de langue allemande (La Nuit de l’illusionniste, NB juin 2010) suscite l’intĂ©rĂȘt pour cette saga familiale dĂ©jantĂ©e. Dans ce rĂ©cit en abyme, il fait l’autocritique de sa propre Ă©criture et des thĂšmes abordĂ©s. Le ton ironique et faussement dĂ©tachĂ© laisse souvent le lecteur dĂ©semparĂ© et en quĂȘte de sens. La vie ne serait-elle qu’apparence et mensonge ? L’appel de Dieu existe-t-il ? Suffit-il de ruser pour rĂ©ussir ? Questions sans fin comme cette chronique, sĂ©duisante par son style mais peu convaincante sur le fond.