L’Enfer du commissaire Ricciardi

DE GIOVANNI Maurizio

À Naples, pendant la fĂȘte de la Carmine, un Ă©minent professeur de mĂ©decine tombe du vingt-deuxiĂšme Ă©tage. Suicide ou acte criminel ? Deux enfants, en regardant les paquebots sur le port, rĂȘvent d’AmĂ©rique. Le commissaire Ricciardi, cĂ©libataire choyĂ© par sa tante Rosa, n’a d’yeux que pour sa voisine Enrica. La jeune et belle veuve Livia, ancienne cantatrice, se rend au thĂ©Ăątre avec lui. Quelle relation y a-t-il entre toutes ces personnes ?  

L’auteur prolifique italien confie une quatorziĂšme enquĂȘte Ă  son hĂ©ros rĂ©current (Les PĂąques du commissaire Ricciardi, Les Notes juin 2018). Dans un rĂ©cit fragmentĂ©, les chapitres mettent successivement en scĂšne les diffĂ©rents personnages. De menus indices apparaissent. Les problĂšmes personnels du divisionnaire et de son adjoint – recherche d’une compagne, soupçon d’infidĂ©litĂ© – se mĂȘlent aux interrogatoires. L’amour serait-il le mobile du meurtre ? Beaucoup de digressions – lettres personnelles d’une fille Ă  son pĂšre – n’apportent pas d’Ă©claircissement notoire et ne renforcent guĂšre le suspense. L’écriture n’Ă©vite pas les redites et ralentit le rythme. L’ambiance des festivitĂ©s aurait pu rehausser l’intĂ©rĂȘt pour ce roman qui se lit cependant sans dĂ©plaisir, comme une chronique villageoise dĂ©rangĂ©e par un Ă©vĂ©nement perturbant et imprĂ©visible.  (J.D. et M.-A.B.)