La cuve du diable

SCHWARTZBROD Alexandra

Ancien journaliste, Albert mène une vie paisible à Pékin quand un ami lui propose un reportage inédit sur Lino Wang, puissant « tycoon » de Hong-Kong qui contrôle le commerce des textiles à Naples. Dès son arrivée, Albert plonge dans le crime organisé. Sous ses yeux, un garde du corps de Wang est exécuté, puis sa logeuse, censée faciliter ses recherches, est assassinée. Serait-ce à cause du mouvement antimafia Addiopizzo qu’elle dirigeait ? La police enquête, sans zèle excessif : le Chinois est protégé par un ministre, la Camorra a ses réseaux. Pour son malheur, Albert s’enfonce dans les rues de San Giuseppe…

 

La construction décousue du roman ne permet pas de s’attacher aux nombreux personnages sommairement esquissés. La fin dramatique s’inscrit dans une logique meurtrière qui laisse presque indifférent… comme les Napolitains face à la mafia ! Journaliste à Libération, Alexandra Schwartzbrod (Balogan, NB octobre 2003), très documentée sur la face cachée de Naples, décrit parfaitement une ville complexe où rien « n’était ce qui semblait être » et crée une atmosphère inquiétante.