Le théorème des Katherine

GREEN John

Colin, surdoué, passionné d’inventions verbales, anagrammes et autres jeux « intellos », rêve de connaître, comme Archimède, son « instant Euréka ». Qu’inventer au-delà de ses virtuosités ordinaires ? L’adolescent a -heureusement-  son talon d’Achille : la dix-neuvième Katherine dont il était amoureux vient, comme les précédentes, de le quitter. Voilà qui donne à souffrir… et à réfléchir ! Il s’y emploie au cours de vacances où l’entraîne son copain Hassam décidé à lui changer les idées. À la clef, dépaysement et rencontres, entre autres celle de Lindsey.

John green s’amuse : son génie malheureux, cherchant un exutoire à sa hauteur, va inventer la représentation mathématique des fluctuations de la vie amoureuse, le « théorème des K. ». Par ce biais, le récit intègre, dans le road-movie des deux personnages, l’évocation des amours passées de Colin. Et surtout, la vie reprenant ses droits, l’extravagante fatalité qui distinguait le héros ne résiste pas à la vitalité d’ Hassam – son négatif drôle et chaleureux-  et de Lindsey. La normalité a du bon ! Malgré quelques baisses de rythme, les péripéties s’enchaînent dans la fantaisie, autour de  personnages attachants que révèlent des dialogues vifs et pittoresques.