Le temps des disparitions

HUBBARD Susan

Ari vit désormais avec sa mère en Floride, son père se faisant passer pour mort pour échapper à la police (La société des S  ; octobre 2011). Adolescente isolée, elle fait connaissance de deux humaines de son âge, même si leurs affinités sont faibles. Ari s’interroge sur sa condition de vampire, sur son peuple et la cohabitation avec les humains… Elle a parfois l’impression d’être surveillée par un être inquiétant aux yeux invisibles. En outre, une de ses amies disparaît, et il semble qu’elle n’est pas la première dans la région. Les abeilles meurent. Que se trame-t-il?

Suite et fin de ce diptyque vampirien, original à défaut d’être convaincant. En confrontant cette communauté cultivée, responsable, écolo, aux humains balourds et inconscients, ce roman incite à se poser des questions sur le mode de vie américain: consommation sans réflexion, destruction de l’environnement… Introspectif, il évoque les questions de la différence et de la solitude, l’éveil à la conscience et à l’amour d’une adolescente très mûre, ou comment accepter ce monde imparfait et y trouver sa place. Ce côté roman d’apprentissage est (légèrement) dynamisé par une menace diffuse, un complot qui introduisent un (petit) suspense. Bien écrite, trop longue, cette histoire n’est pas désagréable mais laisse vraiment sur sa faim.