Le roman du Québec

VERNET Daniel

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Que de changements a connu la province du Québec depuis la fondation de sa capitale par Champlain, il y a quatre cents ans ! Après la conquête française, puis la lutte contre les Anglais qui triomphent en 1759, le maintien du français et du catholicisme est l’objectif premier. À la suite de la Révolution américaine, il fallut séparer anglophones (Haut-Canada) et francophones (Bas-Canada). Dès 1837, les rébellions des patriotes annonçaient les luttes futures pour une forme d’indépendance qui n’est toujours pas obtenue. Entre-temps le pays s’est développé et industrialisé. La prise de conscience identitaire fut le fait d’intellectuels même si des terroristes furent un temps impliqués. La notoriété apportée par l’Exposition de Montréal et le coup d’éclat du Général de Gaulle encouragent les séparatistes, mais deux référendums négatifs maintiennent le statu quo.

 

Le récit évoque clairement une situation ambiguë où cependant les « irréductibles » Québécois ont imposé leur langue. Bien illustrée, très documentée, parfois avec excès, mais vivante, cette fresque sur l’histoire mouvementée du Québec en souligne bien la spécificité. L’auteur modifie la vision souvent erronée des Français sur ce pays moderne où vivent d’ardents francophones qui sont avant tout américains du nord.