Le Petit Chaperon Rouge

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Parmi les nombreuses versions du Petit Chaperon rouge, antérieures à celles de Charles Perrault (fin XVIIe siècle) et des frères Grimm (début XIXe siècle), l’éditeur a retenu une version ancienne où le loup, après avoir dévoré la grand-mère, propose au Petit Chaperon rouge un repas composé avec les restes de celle-ci. Mais la fillette n’en veut pas, ni du vin qui lui est offert, et quand le loup l’invite à se déshabiller et le rejoindre dans le lit, la petite fille, très maligne, emploie une ruse, prétextant une envie pressante pour lui échapper…

Le récit conserve les éléments symboliques du conte traditionnel – le loup-prédateur qui prend l’aspect d’un diable rouge – en les réorganisant. Il y a donc dans ce texte aussi une intention d’avertissement, perceptible à travers la méfiance du Petit Chaperon rouge, qui a très bien compris. Malgré quelques réticences envers un récit cohérent dans son intention, l’illustration en papiers découpés de Chiara Charrer suscite l’adhésion. Le noir et le rouge sont utilisés en dominantes, le Petit Chaperon rouge est traité en beige, couleur neutre qui souligne son état d’enfant. Des images fortes, belles, inquiétantes pour une petite fille qui sait dire non.