Le Duel

INDRIDASON Arnaldur

ÉtĂ© 1972. L’Islande est sous le feu des projecteurs. Des centaines de curieux sont venus assister Ă  « la partie d’échecs du siĂšcle » : sur fond de guerre froide, un duel a Ă©tĂ© organisĂ© entre le SoviĂ©tique Boris Spassky et Bobby Fischer, le gĂ©nial AmĂ©ricain. Quelques jours avant la date fatidique du dĂ©but du tournoi, le commissaire Marion Briem se rend dans un cinĂ©ma de Reykjavik. On y a dĂ©couvert le cadavre d’un trĂšs jeune homme, sauvagement poignardĂ©. Le mobile du crime est obscur
 Non, ce n’est pas une nouvelle enquĂȘte d’Erlendur, le hĂ©ros rĂ©current d’Arnaldur Indridason (Étranges rivages, NB fĂ©vrier 2013) ! On fait ici la connaissance d’un personnage complexe et attachant, Marion Briem, qui deviendra le mentor en criminologie du jeune homme. L’histoire de la jeune victime du prĂ©sent roman renvoie Marion Ă  sa propre enfance, assombrie par la tuberculose, vĂ©ritable flĂ©au de l’Islande avant la seconde guerre mondiale. On dĂ©couvre les traumatismes et les mutilations vĂ©cues alors par les malades. Les talents de construction et d’écriture de l’auteur renforcent l’évocation de l’opposition entre les deux grandes puissances, par espions et champions interposĂ©s, mais aussi de la lutte entre forts et faibles. Une habile mĂ©taphore.