Le diable de Milan.

SUTER Martin

Pour échapper à son ex-mari devenu violent, Sonia Frey se réfugie dans un coin perdu de l’Engadine et reprend son ancien métier de physiothérapeute dans un hôtel de cure pour riches originaux. Mais sa patronne étrangement mystérieuse, les habitants du village, hostiles, accentuent sa dépression et la sensation qu’elle a de devenir folle, puisque les objets banals lui paraissent avoir une odeur, et les sons, une couleur. D’étranges événements ne tardent pas à survenir dès son arrivée dans l’hôtel, certains triviaux, d’autres gratuitement cruels, tous inexplicables et apparemment liés à une légende locale où l’héroïne a vendu son âme au diable…

 

Étrange roman que cette histoire habilement conduite comme une enquête policière dont les premières victimes sont une perruche et un chien, mais aussi comme une étude psychologique sur la déviance mentale et les déceptions que peuvent causer les apparences des choses et des proches. Mélange de réalisme et de fiction, de noirceur et d’empathie, et toujours un sens remarquable du suspense (Lila, Lila, NB juillet 2004). Une histoire sur le diable, diablement intelligemment menée.