Le dernier veilleur du vieux Caire

LUKAS Michael David

Il y a bien longtemps, au Caire, le jeune musulman gardien de la synagogue se laisse voler un précieux manuscrit, le rouleau d’Ezra. Au XIXe siècle, deux veuves anglaises fort savantes tentent de le retrouver. Et de nos jours, le lointain descendant du gardien de la synagogue, étudiant à Berkeley, reçoit de son père décédé un mystérieux fragment de manuscrit. Il part pour Le Caire, en quête d’information.  Les trois périodes alternent, la première et la troisième romanesques, la seconde se fondant sur quelques faits réels. Au XIXe siècle, en effet, les chercheurs ont découvert les richesses des « gueniza », greniers des synagogues, où les rabbins enfermaient leurs vieux livres. Les deux Anglaises paléographes auraient pu exister. L’auteur, écrivain américain, la quarantaine, connaît bien la culture juive et a vécu au Moyen-Orient. Les rapports des communautés égyptiennes, juives et musulmanes ne sont peut-être pas aussi iréniques qu’il les décrit; et la reconnaissance de l’homosexualité, aussi aisée dans l’Égypte d’aujourd’hui qu’il le laisse supposer… L’histoire, cependant, rebondit avec légèreté, évite la conclusion facile car le fameux rouleau n’est pas vraiment retrouvé et les promenades dans le Caire d’hier et d’aujourd’hui ont une rigueur topographique : un agréable voyage dans le passé d’une cité mythique.  (M.W. et F.L.)