Le Dernier Elfe ; ill. de Gianni de Conno.

DE MARI Silvana

Le soleil a disparu, des pluies diluviennes s’abattent sans trêve ; un petit elfe, « un tout juste né », dernier survivant de son peuple, erre dans la boue, perdu, transi. Il rencontre une femme, puis un chasseur, qui l’adoptent malgré l’interdiction de côtoyer ces créatures maléfiques. Bientôt jetés en prison, ils s’en échappent et découvrent, gravée sur une frise, une ancienne prophétie. Treize ans plus tard, dans les Montagnes Obscures, Yorsh vit seul auprès d’un vieux dragon geignard qui couve un oeuf. Ailleurs, une fillette se morfond dans un orphelinat sordide, un prince et un dragon hantent ses rêves… Leurs routes vont se rejoindre dans une croisade pour la liberté. La première partie, plus courte, captive par ses péripéties mais surtout par la personnalité attachante du héros, d’une candeur désarmante à l’ humour décalé. La deuxième partie, développant l’accomplissement de la prophétie, change de rythme et de ton. Elle est longue, dense, compte tenu de l’alternance des deux récits parallèles convergeant vers un dénouement d’inspiration quasiment biblique, un peu hâtif mais qui retrouve le souffle de l’épopée. Quête initiatique et roman d’apprentissage, un texte empreint d’heroic-fantasy et de merveilleux, non sans charme.