Le clan de la louve

CARRANZA Maité

Dans un village des Pyrénées, Anaïd, 14 ans, vit seule avec sa mère, Séléné. Celle-ci disparaît mystérieusement une nuit. Alors que sa tante vient s’occuper d’elle, Anaïd apprend qu’elle appartient à une lignée de sorcières: les Omar, dévouées au bien. Leurs ennemies, les Odish, se préoccupent uniquement de leur satisfaction personnelle, recherchant richesse et immortalité. Anaïd, bien décidée à retrouver sa mère, développe rapidement ses compétences de sorcière. Mais Séléné, fantasque et dépensière, n’aurait-elle pas trahi son clan?

Les lectrices s’attacheront à l’héroïne, qui passe classiquement du vilain petit canard, moquée par ses camarades, au magnifique (et puissant) cygne. Quelques invraisemblances (mais est-on à ça près dans une histoire de sorcières?) ajoutent de la fantaisie dans une histoire aux nombreux rebondissements, dénuée de temps morts. Si l’opposition entre gentilles et méchantes sorcières est très marquée, ce manichéisme est atténué par l’ambiguité de nombreux personnages, dont l’interrogation sur le rôle véritable maintient du suspense et autorise les nuances. Le masculin est quasi inexistant dans ce roman de femmes distrayant. À suivre.