La Voix de l’eau suivi de Le Parc en haut de la montagne.

MURATA Kiyoko

Dans « La voix de l’eau », une petite fille de quatre ans se noie dans un lac de montagne à proximité d’une cité. Shoko, sa mère, profondément affectée, rejoint une association pour la protection des enfants. Les membres qui ont tous perdu un enfant s’investissent dans cette activité pour maîtriser leur douleur. Dans le second texte, moins abouti, une petite fille de deux ans, momentanément abandonnée par sa mère près de la gare d’un funiculaire, disparaît. Les recherches menées dans la station touristique sont infructueuses.

Le thème est identique mais le sentiment de culpabilité s’exprime différemment. Shoko s’adonne à fond à la protection des enfants de son quartier et va jusqu’à donner la fessée aux jeunes acrobates sur bicyclette. La seconde maman, enceinte, est plus repliée sur sa douleur. La description des lieux et des activités des personnes présentes est d’une grande précision. L’analyse – sans pathos – de l’angoisse des mères nourrit la réflexion sur le deuil, l’absence et la culpabilité.