La robe blanche

LÉGER Nathalie

Avec en parallĂšle, la performance d’une artiste italienne et la supplique d’une mĂšre bafouĂ©e, rĂ©clamant Ă  sa fille Ă©crivain la vengeance tardive de l’écriture pour exorciser sa vie, Nathalie LĂ©ger prend pour fil conducteur une robe de mariĂ©e. Symbole de paix pour Pippa Bacca qui, en 1972, sillonne les routes d’Europe en auto-stop Ă  la rencontre des autres, s’arrĂȘtant pour laver les pieds de quelques sages-femmes, distribuant des gris-gris tricotĂ©s, jusqu’à sa mort tragique prĂšs d’Istanbul. ExtirpĂ©e d’un carton, la robe est aussi le tĂ©moin d’une promesse avortĂ©e pour une femme ĂągĂ©e qui la rĂ©clame pour linceul en un incessant chantage affectif. Toujours intĂ©ressĂ©e par l’art et les femmes insolites (SupplĂ©ment Ă  la vie de Barbara Loden, NB fĂ©vrier 2O12), l’auteur Ă©voque les prouesses d’artistes du Body Art dont l’énergie crĂ©atrice fait Ă©cho Ă  la soumission maternelle. De la confusion mais des rĂ©fĂ©rences littĂ©raires et esthĂ©tiques, un thĂšme insolite pour cet essai romancĂ©, intĂ©ressant sur le fond mais Ă©clatĂ© en de trop multiples expĂ©riences. (V.A. et Maje)