La raison du plus fort

HEINICHEN Veit

En dĂ©cembre 2007, Ă  proximitĂ© de Trieste, un homme est jetĂ© par la fenĂȘtre d’un compartiment du train oĂč se trouve aussi Proteo Laurenti, commissaire triestin, qui est chargĂ© de l’enquĂȘte. Au mĂȘme moment la SlovĂ©nie s’apprĂȘte Ă  entrer dans l’espace Schengen. De grandes festivitĂ©s sont prĂ©vues, mais un groupuscule menace un des invitĂ©s qui prĂ©side un empire financier un peu louche. Le policier, qui dĂ©sire passer NoĂ«l en famille, est confrontĂ© Ă  des affaires impliquant la mafia : drogue, caviar, paris sur des combats clandestins de chiens. NĂ© en Allemagne en 1957, Veit Heinichen en est Ă  la sixiĂšme enquĂȘte de son hĂ©ros Ă  Trieste (Les Requins de Trieste, NB mars 2006), ville oĂč lui-mĂȘme est installĂ© depuis 1999. Des personnages souvent vĂ©reux, des chiens – narrateurs dans quelques chapitres –, des Ă©vĂ©nements trĂšs variĂ©s et une idylle entre une jeune inspectrice et le richissime fils d’un magnat local donnent corps Ă  l’intrigue. Le cadre gĂ©opolitique, riche en bouleversements historiques, ajoute un intĂ©rĂȘt certain Ă  cette dĂ©nonciation des pratiques mafieuses de la finance, de l’Union EuropĂ©enne, des ONG, etc., sur fond de mondialisation. Un polar aux nombreuses ramifications menĂ© alertement.