Mort en Basilicate

VENEZIA Mariolina

Au Parquet GĂ©nĂ©ral, dans une ville d’Italie du Sud, la substitut du procureur est connue pour son mĂštre cinquante-cinq et son caractĂšre bien trempĂ©. Teigneuse, obstinĂ©e et boulimique, elle mĂšne une enquĂȘte laborieuse, flanquĂ©e d’un caporal-chef efficace et bel homme, sur le meurtre d’un jeune homme retrouvĂ© la gorge tranchĂ©e sur un chemin de terre. Qu’avait vu l’infortunĂ© garçon pour mĂ©riter un tel chĂątiment ? ScĂ©nariste pour le cinĂ©ma et la tĂ©lĂ©vision, Mariolina Venezia signe, aprĂšs J’ai vĂ©cu mille ans (NB octobre 2008), un roman policier de facture classique mĂȘlant dans le sillage de son hĂ©roĂŻne, travail, tiraillements avec les collaborateurs et rapports tendus avec une fille adolescente. ConstituĂ©e d’une mosaĂŻque de suspicions, d’interrogatoires et de contrĂŽles sur le terrain, l’enquĂȘte progresse lors de la mise au jour de diffĂ©rents trafics impliquant mafia et pauvres gens. MenĂ©e d’un ton alerte et souvent badin, l’immersion dans le quotidien d’une magistrate des Pouilles est plaisante, tout comme la personnalitĂ© de cette juriste qui se bat contre les moulins avec acharnement et stoĂŻcisme.