À la fin d’un jour ennuyeux

CARLOTTO Massimo

Dans une ville de Vénétie, l’ex-terroriste Giorgio Pellegrini est le propriétaire d’un restaurant à la mode, rendez-vous des personnalités locales. Il est comblé par son épouse toujours prête à satisfaire ses pulsions machistes. Avec son ami l’avocat Brianese, il a mis sur pied un réseau très discret et rentable d’escort-girls destiné aux hommes politiques véreux qui font la loi dans la région. Tout irait donc pour le mieux quand il s’aperçoit que Brianese l’a délesté de deux millions d’euros et que par peur de représailles il a lancé à ses trousses la mafia calabraise. Massimo Carlotta (Padana City, NB septembre 2008) décrit de façon très réaliste les trafics mafieux et politiques d’une des régions riches de l’Italie où tout s’achète et tout se vend. Avec un talent certain, une écriture concise et précise, il met en scène une série de personnages très typés : le comptable mafieux, le malfrat russe, le député-avocat, les escort-girls, les tueurs à gage et le héros, repenti cynique tenté par la rechute. Malgré la complexité plutôt brouillonne des derniers chapitres, Carlotto parvient jusqu’au bout, à maintenir une attention réelle pour cette comédie humaine très noire.