La partie espagnole

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Une opération conjointe de la CIA et de son correspondant britannique, le M 16, s’est achevée dramatiquement. L’un des intervenants anglais a dû disparaître. Réfugié incognito à Madrid, nantis de divers passeports et téléphones portables, il survit, obnubilé par son passé qui l’angoisse et sa fonction secrète perdue qu’il regrette. À son insu, il se trouve impliqué dans une lutte violente entre l’ETA et les GAL (groupes antiterroristes de libération paragouvernementaux) sur fond de rivalité entre partisans et adversaires d’Aznar, qui masque trafics d’armes, blanchiment d’argent, querelles internationales. Le héros-narrateur parviendra-t-il à lutter efficacement contre tant d’adversaires qui jouent à visage masqué, voire à contre-emploi ?

L’action paraît lente à s’enclencher, mais, petit à petit, enlèvements, confidences sur l’oreiller, filatures, dégustations de cuisines et boissons locales, tortures accélèrent le rythme  jusqu’au paroxysme final. La description de la vie madrilène est savoureuse et l’évolution de la trame policière suffisamment compréhensible et prenante pour que le prochain roman de l’auteur – critique littéraire écossais – dont l’action doit se dérouler en Chine, soit attendu avec gourmandise.