Le Diable d’abord

Un journaliste est assassiné par un inconnu en plein Paris. L’enquête est confiée au commandant Gorin alors qu’il reçoit d’énigmatiques messages. Ses investigations interfèrent avec les manoeuvres que son ex-compagne, la très attirante commissaire Laura Antonelli, poursuit pour le compte de la Direction centrale du renseignement intérieur. Le croisement entre les éléments des deux affaires, la rivalité entre les polices provoquent des heurts violents, où se trouvent mêlés Français, Russes et Chinois.  Initiée de façon classique, l’intrigue se développe dans un climat où les antagonismes personnels et professionnels des deux personnages principaux dont un policier de la Crim’, héros récurrent de l’auteur (La vengeance du djinn, NB juillet-août 2010), prennent le pas sur les arguments factuels. Ambiance de perversions psychologiques et de meurtres par décapitation, amour trahi, volonté de vengeance, dérapage mental, manies physiques, sauvagerie, envahissent la description souvent répétitive des poursuites. En un style simple, Frank Hériot fait grandir progressivement l’horreur et diabolise, sur fond d’espionnage, les pratiques de divers organes policiers où coups fourrés et barbouzes côtoient professionnalisme et agents au comportement plus rationnel.