Malgré elle

1989. Un drame survient dans un lycée parisien : Arno, un nouveau, beau garçon et séducteur, est assassiné. Les soupçons se portent sur Emma, une adolescente de sa classe.  La jeune fille que frappe une amnésie partielle a un solide alibi. Vingt-six ans plus tard, en Écosse et en Scandinavie, de mystérieux meurtres d’anciens élèves sont perpétrés. Tous sont associés à des photos d’Emma prises à son insu. Un même message de vengeance les accompagne faisant directement allusion à la mort d’Arno. D’où vient ce diabolique guet-apens ?   En plantant le décor du drame dans un établissement scolaire privilégié de Paris au tournant des années quatre-vingt-dix, en situant son prolongement contemporain au coeur d’une course-poursuite à travers forêts et montagnes, l’auteur met quelques atouts de son côté. On suit même avec plaisir une fuite échevelée à travers la nature sauvage de Suède ou les lacs d’Ecosse dont la description apporte un peu de fraîcheur au récit. Mais une écriture maladroite, un faux suspense, un rythme mécanique et répétitif et des personnages sans consistance psychologique ne permettent pas d’entrer vraiment dans le jeu. (A.Lec. et A.-M.D.)