La Mort du deuxième chien

HŁASKO Marek

À Tel Aviv, deux escrocs minables, des Polonais sans-le-sou, montent une arnaque pour escroquer une Américaine pourvue d’un fils. Le plus âgé, Robert, invente un scénario susceptible de faire vibrer la femme. Le plus jeune, Jacob, assez beau garçon, doit jouer la comédie, la séduire et l’amener à payer. Leurs complices embarqués dans l’aventure sont aussi malsains qu’eux. Le petit Américain est odieux, sa mère est plus sympathique.   La préface qualifie l’auteur, né en Pologne où il serait une légende vivante, «d’écrivain au destin brûlé». Passé très jeune à l’Ouest, souvent rejeté, toujours révolté et en colère, il se suicide à trente-cinq ans en 1969. Dans quelle mesure le texte contient-il des éléments autobiographiques ? Jacob, le narrateur, être dépourvu de sens moral et sans illusion sur la nature humaine se pose parfois des questions. Il rapporte conversations et machinations, on baigne dans une atmosphère sombre et poisseuse. L’intérêt du livre est d’être un témoignage d’une certaine littérature à une date donnée. (M.F. et N.C.D.)