La folie des solitudes

PAROT Geneviève

Une femme, écrivain, se renseigne sur un drame qui s’est déroulé des années auparavant dans le village où elle s’est installée. Elle se heurte aux silences hostiles d’un monde fermé, replié sur ses secrets, refoulant ses mauvais souvenirs. Seul un ancien ouvrier agricole accepte de lui parler. Une jeune fille d’origine marocaine, Nadia, arrive un jour chez elle, en quête de son grand-père.

 

Les meilleurs moments du livre sont ceux où l’auteure donne vie aux faits divers, imaginant avec empathie les gestes, les pensées et les émotions du meurtrier. L’écriture se charge alors d’intensité et d’un certain lyrisme. Le souffle retombe vite quand l’enquête peu trépidante, où se mêlent les descriptions de la campagne, prend le dessus, doublée de la recherche des origines de Nadia. Que la faute en incombe au sujet trop banal, au traitement manquant de profondeur et de tension, malgré l’écriture agréable, mais souvent sans éclat, toujours est-il que le roman peine à captiver. Il constitue en revanche un excellent antidote à l’envie d’aller vivre à la campagne. Un second roman un peu décevant (cf. Trois soeurs, NB mai 2005).