La fille qui a sauvé Noël

HAIG Matt

À Londres, Amélia S. Perrance vit dans une masure avec sa mère atteinte de phtisie. Elle ramone des cheminées pour subvenir à leurs besoins. Son chat, Capitaine Suie, dirige les manoeuvres dans les conduits. Amélia décide d’écrire au Père Noël car elle croit à la magie d’un miracle qui pourra sauver sa mère. Le Père Noël, lui, vit à Lutinbourg, entouré de ses vaillants lutins qui s’activent dans l’Atelier des jouets. La bonne humeur semble y régner, jusqu’au jour où les méchants Trolls, aiguillonnés par une mauvaise fée, viennent détruire les bâtiments et anéantir les préparatifs de Noël.  Le décor londonien est planté dans une atmosphère victorienne de quartiers pauvres. La réalité du travail des enfants, des petits métiers, des maisons de redressement évoquent les romans de Dickens, qui entre d’ailleurs dans l’histoire. Le cadre idyllique du pays des jouets fait pénétrer dans le monde imaginaire, celui des fées, lutins et autres gnomes qui peuplent les contes. Comme dans Lewis Caroll, le temps est suspendu. C’est un univers magique engendré par l’espoir, celui qui n’a jamais quitté Amélia et qui continue à mettre des étincelles dans les yeux des enfants qui attendent Noël. (M.-C.D. et C.B.)