Kinderland

MAWIL

Mirco dĂ©couvre, sur le chemin de l’école, que le trajet de bus est Ă  nouveau modifiĂ© sans avis prĂ©alable. C’est cela, Berlin-Est en 1989. Ce gamin de 12 ans est travailleur mais un peu trouillard. À la rĂ©crĂ©, la principale distraction, c’est la table de ping-pong en bĂ©ton. Il n’y a pas beaucoup de balles et encore moins de raquettes que l’on remplace par un livre. En classe, Angela Werkel, chef de classe, signale l’absence de Peggy
 depuis les vacances. La famille est passĂ©e Ă  l’Ouest.

La vie de Mirco se rĂ©sume ainsi : le ping-pong, son ami Törsten, son 4 en conduite (trĂšs mauvaise note), ses rĂ©unions de Pionniers. Les conversations des parents qui parlent de l’Ouest sont bien lointaines. Le jour de la chute du mur, lors de l’escapade Ă  l’Ouest avec ses parents, le plus important n’est pas la pauvretĂ© du Berlin communiste comparĂ©e Ă  la richesse qu’il dĂ©couvre, mais l’achat d’une raquette de ping-pong pour Törsten. Ce rĂ©cit de presque 300 pages, inspirĂ© Ă  Mawil par son enfance, dĂ©crit avec humour et finesse une vie Ă  hauteur d’enfant. Le dessin expressif, alerte, toujours en trois rangs de cases, dĂ©peint avec justesse l’univers communiste en RDA.