K/C

K/C n’est pas né sous les meilleurs auspices : le divorce de ses parents, un père aux abonnés absents, une mère soumise à son nouveau compagnon, décrit comme un « connard ». L’adolescent, élève d’un lycée d’Aberdeen, se prend pour un raté, se fait traiter de pédé. Décrochage scolaire, relations difficiles avec les filles, alcool, drogue, pensées suicidaires – une guitare reçue en cadeau ouvre une perspective. K/C s’accroche à un rêve, monter un groupe de Punk Rock.

L’adolescent qui se raconte se présente sous ces étranges initiales, K/C. Une ombre qui erre dans la vie avec quelques éclats de rêve et de poésie. Ce mystérieux K/C est une allusion à Kurt Cobain, musicien, auteur compositeur qui s’est suicidé à l’âge de 27 ans. Ce premier roman qui montre des qualités d’écriture, surtout dans les quelques poèmes et passages de prose rythmée qui parcourent le texte, peut être lu comme un hommage pour ceux qui connaissent l’artiste. Il montre une jeunesse désespérée qui cherche ses repères et parvient parfois à s’accrocher à un projet. La fin reste ouverte mais la référence à la destinée tragique de Kurt Cobain  brouille un peu les perspectives d’avenir du héros. (A.-M.R. et F.E.)