Faire mouche

ALMENDROS Vincent

Laurent arrive dans la maison de son enfance, avec Claire. Ils sont accueillis par Roland, son oncle, qui y vit avec sa belle-soeur, la mère de Laurent. Claire leur est présentée comme étant Constance. Le couple s’installe, mais fait chambre à part. Ils viennent au mariage de Lucie, cousine de Laurent : tous deux auraient un vieux compte à régler. Tout est apparemment simple et lisse, d’une banalité très ordinaire, à peine troublée par les appels insistants de Luc, le frère de Constance.   Que cachent ce laconisme, cette objectivité mécanique, ces anecdotes dérisoires ? Déjà dans Un été (NB mars 2015), le machiavélisme de Vincent Almendros faisait mouche. La tension monte, à défaut de la température, glaciale, bien qu’en plein été. L’inexpressivité ou la rusticité de certains personnages ajoutent au côté sombre du tableau que la lumière transperce peu à peu, en petits éclats qui laissent entrevoir une explication au lecteur désireux d’y voir plus clair. Mais tout de même : quelle économie de moyens !  (D.D. et M.-C.A.)