Héloïse est chauve

TURCKHEIM Émilie de

À peine née, Héloïse est amoureuse de Lawrence, chef de service dans un hôpital pédiatrique, marié, déjà père, et de quarante ans son aîné. Élégant et charmeur, il a déjà séduit sa mère, sa grand-mère et sa tante. Elle multiplie les accidents pour qu’il la soigne Lorsqu’elle a treize ans, il la déflore. Débute alors une liaison qui, commencée en France, se poursuit un temps aux États-Unis où Héloïse entame une carrière de photographe scandaleuse. À son retour dans l’hexagone, le couple, nanti d’un enfant, poursuit son aventure et retrouve les membres, tous plus ou moins désaxés, de la famille. Atmosphère fiévreuse, personnages survoltés ou, à l’inverse, amorphes, tout est excessif dans ce roman, à commencer par Héloïse, constamment à la limite de l’hystérie. Est-ce désir de choquer ? Outre la description complaisante des phantasmes et des ébats érotiques de cette très jeune héroïne, l’auteur s’attarde sur les scènes sulfureuses qu’Héloïse imagine et met en place avant de les photographier. L’écriture est à l’image de l’ensemble, chaotique, fébrile, tourmentée.