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Dans la campagne nantaise, Cab et son frère Nathan vivent, petitement, de la récupération de vieilles voitures. Ils sont particulièrement habiles à rendre sportives des voitures d’allure innocente que les messieurs trop bien habillés viennent discrètement leur proposer. Cab, aux dires de son amie Laurence, est beau mec mais carrément plouc et le petit frère Julius pas vraiment mongolien mais certainement bizarre. Le jour où Nathan manque d’être entraîné dans une histoire de drogue par deux gars louches, toute la famille est en danger. Cependant l’imagination ne leur fait pas défaut pour trouver une vengeance énorme et hilarante.
L’auteur renoue avec le milieu rural (Cf. Les chants de l’ours, N.B. août-sept. 2004), les êtres rustres, souvent plus muets que parleurs, plus fins qu’il n’y paraîtrait au premier abord. Leur vie quotidienne est prosaïque, mais ils ont des bouffées de poésie devant les prairies inondées de rosée au petit matin et leurs élans de tendresse rude pour les autres membres de la famille s’expriment par des bourrades. Le ton est direct et les relations entre les personnages sont subtiles et presque émouvantes.