Encore une nuit de merde dans cette ville pourrie.

FLYNN Nick

Boston, annĂ©es quatre-vingt. Nick travaille dans un centre d’accueil pour les sans-abri. Un jour, Jonathan, son pĂšre, absent de sa vie depuis toujours et devenu SDF, pousse la porte. Et Nick se retrouve en train d’écrire ce livre sur son pĂšre et lui-mĂȘme. Sa jeunesse a Ă©tĂ© difficile, tendue par le souci d’une mĂšre Ă  la dĂ©rive, qui meurt d’une overdose. Lui-mĂȘme connaĂźt de vraies galĂšres, alcool, drogue et trafic
 Il sait que Jonathan est nĂ© dans une aisance relative, mais s’est marginalisĂ© assez vite, s’Ă©tant toujours rĂȘvĂ© Ă©crivain, affabulateur Ă  ses propres yeux, nourrissant un embryon de manuscrit d’expĂ©riences de prison ou de notes quotidiennes. La vraie dĂ©rive s’installe avec l’alcool, la perte de son appartement puis de son mĂ©tier. Nick, pour sa part, finit par s’en sortir.  Ce premier roman de Nick Flynn s’affiche comme autobiographique. Il relate sans pathos la difficultĂ© d’ĂȘtre le fils d’un tel pĂšre. Le ton volontairement distanciĂ©, voire purement descriptif, ne cherche pas la corde sensible et peut donner au lecteur le sentiment de lire un document sociologique.