Elle marchait sur un fil

Après trente années de vie commune et de complicité, Pierre quitte sa compagne. La cinquantaine passée, Marie, qui s’est retirée du monde de l’édition où elle excellait, doit composer avec la solitude. Malgré le chagrin, elle pressent qu’une vie nouvelle est à construire. Au moment où doutes et questionnements affluent, elle rencontre cinq adolescents passionnés de théâtre qui préparent l’entrée au Conservatoire. Elle décide de créer avec et pour eux un spectacle, et s’engage à leurs côtés de tout son être. Son fils, autrefois comédien, ne partage pas son enthousiasme. Coutumier d’une écriture en petites touches légères et sensibles (Écrire est une enfance, NB novembre 2011), Philippe Delerm s’attache au parcours d’une femme que l’existence semble avoir comblée. Mais la rupture, puis la voie vers laquelle elle s’oriente, révèle les frustrations dont elle a souffert. Avec délicatesse, l’auteur évoque les blessures, les étapes qui conduisent le personnage du détachement à la renaissance, les influences qu’exercent les parents sur leurs enfants. Bien que le thème ne soit pas nouveau, et le style sans surprise, l’histoire demeure touchante.