La Flèche d’or

MARTIN Hubert

Haruka est née en 1962 à Tokyo dans une famille japonaise traditionnelle. Après la mort de sa mère, la jeune fille s’éloigne du foyer paternel, étudie le théâtre et le chant et quitte son pays pour l’Occident. L’épanouissement personnel basé sur l’étude et le travail est le moteur de son existence. Ses amours chaotiques, ses séjours entre Italie, France, États-Unis et Japon obéissent à ce diktat, à l’exception de sa passion extravagante pour sa chatte. Mais sa vie, à la fois éclatée et égocentrique, ne lui apporte pas le bonheur. Biographie romancée ou autobiographie déguisée ? L’auteur semble avoir voulu relever un double défi : raconter le parcours étrange d’une Japonaise occidentalisée qu’il aurait connue (peut-être même aimée, à travers le personnage de l’amant français ?)…. ou se servir d’un personnage de fiction pour faire partager au lecteur tout ce qui l’habite : sa connaissance du Japon, ses goûts littéraires, ses interrogations religieuses… Et la pauvre Haruka, dont il endosse le personnage à la première personne, reste pour le lecteur, malgré son caractère trempé, un être artificiel, la « coquille vide » qu’elle avoue être. Ce portrait d’une femme, écrit dans un style froid, statique, mal ponctué, intéresse sans toucher.