L’ardeur des pierres

CURIOL CĂ©line

Sidonie, jeune employĂ©e parisienne, dĂ©cide, plus par dĂ©fi que par rĂ©elle envie, de partir seule au Japon pendant ses vacances. Prenant ses habitudes dans un cafĂ© de Kyoto, elle ne tarde pas Ă  ĂȘtre remarquĂ©e par deux hommes voisins dans le mĂȘme immeuble. Kanto entretient des espaces verts et se passionne pour les pierres de granite noir, roche protĂ©gĂ©e qu’il ramasse bien que ce soit interdit. Yone, quant Ă  lui, crĂ©e des sĂ©ries de questions pour un jeu tĂ©lĂ©visĂ© et travaille dans son appartement. Ces deux ĂȘtres solitaires s’en tiennent Ă  des rapports courtois et se fuient, mais l’arrivĂ©e de Sidonie bouleverse l’ordre Ă©tabli. Dans un style passablement ampoulĂ©, l’auteure de Permission (NB janvier 2007), raconte une histoire absconse dont on cherche vainement la clĂ©. Si la figure du sculpteur amĂ©ricano-japonais Isamu Noguchi apparaĂźt en filigrane, il est bien difficile d’établir quelque lien que ce soit avec les personnages Ă©tranges et sans Ă©paisseur, qui Ă©voluent dans une atmosphĂšre glauque et dont les rĂ©actions imprĂ©visibles dĂ©sarçonnent. QuĂȘte identitaire ou conte fantastique ? Le dĂ©nouement laisse planer les interrogations.