De si bons amis

MAYNARD Joyce

DivorcĂ©e, ayant perdu la garde de son fils pour cause d’alcoolisme, seule et ruinĂ©e, Helen accepte avec reconnaissance les gĂ©nĂ©rositĂ©s et l’affection d’un couple de richissimes et philanthropiques Californiens. FascinĂ©e, sous influence, Helen Ă©carte toute autre rencontre plus terne mais plus sincĂšre et ne vit que pour rĂ©cupĂ©rer son fils. En onze mois, la jeune femme passe du conte de fĂ©e au cauchemar.  La romanciĂšre (Un jour, tu raconteras cette histoire, NB octobre 2017) dĂ©veloppe, Ă  l’aide d’exemples nourris, le contraste entre la situation dĂ©sespĂ©rĂ©e d’une jeune cĂ©libataire fragile, imaginative, et les extravagances d’un couple malsain et habilement toxique. Elle oppose la dĂ©pendance de l’une aux mensonges des autres et dĂ©cline toutes les qualitĂ©s attribuĂ©es aux bons amis Ă  une amitiĂ© extrĂȘme et manipulatrice ! MalgrĂ© un style plat, le lecteur entre dans une intrigue dont on ressent vite le malaise et la superficialitĂ©. On pressent le dĂ©nouement et on retient cependant le portrait d’une hĂ©roĂŻne touchante prise au piĂšge d’une mascarade qui l’a dĂ©passĂ©e. (A.C. et V.M.)