Comme au cinéma

KIDMAN Fiona

1952. Irène, bibliothécaire à Wellington, veuve et mère de Jessie, six ans, part travailler dans les champs de tabac du sud. Deux hommes s’intéressent à elle. Quand son amant meurt, elle épouse Jock, autoritaire et violent. Trois enfants naissent, Belinda, Grant et Janice. À la mort d’Irène, en 1963, ils tombent sous la coupe de leur père et de sa nouvelle épouse alcoolique qui les déteste. Jessie les a abandonnés … Grant et Janice connaissent moult vicissitudes. Bien plus tard, Belinda, mariée et mère de famille heureuse, tente de rassembler la fratrie.   Fiona Kidman (Fille de l’air, NB juin 2017) suit la destinée d’une famille, de 1952 à 2015, en y mêlant la vie politique et sociale en Nouvelle-Zélande : élections, manifestations, mépris pour les Italiens immigrés et les Maoris… Dans cette famille éclatée, c’est une des filles, devenue cinéaste, qui est le pivot du livre en essayant de retrouver ceux qui n’ont cessé de se perdre de vue. Un sujet loin d’être original, certes, et des passages très durs – parfois, pourtant, tout s’arrange Comme au cinéma… L’écriture nuancée, le rythme vif et la psychologie fine rendent les personnages très attachants et le récit passionnant.  (C.-M.M. et M.-C.A.)