Chanson pour Eloïse.

SAUERWEIN Leigh

Éloïse a grandi au château paternel dans la gaité d’une famille nombreuse. À quinze ans, elle se voit contrainte d’épouser un baron de trente ans, rude et taciturne. Même la maternité ne l’arrache pas à une profonde tristesse. Le mari désolé, fait appel à un troubadour pour la distraire. Le remède est trop efficace, un amour coupable envahit la jeune femme.

Cette histoire d’amour courtois aurait pu figurer au répertoire d’un baladin du XIIe siècle. On y rencontre des personnages caractéristiques du monde médiéval : chevaliers, moines, artistes, pélerins de Jérusalem, femmes brodant entre elles. La langue elle-même, poétique et délicate, s’efforce de ressusciter ce passé. Entre les épisodes du drame, l’auteur intercale des évocations du monde rural aux alentours des forteresses, disgressions un peu trop ostensiblement « littéraires ». L’ensemble ne manque pas de séduction, c’est une petite musique venue du passé, dont le charme opérera sur certains lecteurs.