C’est la vie, mes chéris !

ERRERA Eglal

Quand Rebecca apprend la mort de Sabrine, la mère de sa meilleure amie Nayra, la vie bascule pour elle. Pourtant son père est là !. Certains gestes de compassion restent difficiles : rendre visite à Nayra avec ses parents, affronter les paroles des amis, leurs maladresses. Mais surtout, Nayra refuse d’être consolée par son amie et la repousse. Quand Nayra émerge un peu de l’hébétude du chagrin, elle donne à lire à Rebecca son journal où elle écrit à sa mère depuis qu’elle est morte.

Le récit, qu’on peut croire autobiographique, se situe à Alexandrie en Égypte. De bout en bout, le lecteur se trouve face aux multiples facettes des sentiments humains, du ressenti d’une enfant de dix ans dont la mère vient de mourir : les larmes qu’on laisse couler ou que l’on retient et même un petit bénéfice de liberté éprouvé avec culpabilité. Beaucoup de finesse dans l’observation, mais cela reste pesant et l’illustration est imprégnée de tristesse, de souffrance, tant des adultes que des enfants.