J’aurai une ferme en Afrique ; ill. de Gwen Le Gac.

DAVRICHEWY Kéthévane

Lou, neuf ans, se sent souvent seule, à l’école et dans la vie. Elle a parfois des crises d’asthme. Seul son cousin Arthur tente de l’approcher mais, dès la cour de récréation, il joue avec ses copains… Tout change cependant quand elle rencontre Fanny avec qui elle partage tout ce qu’elle pense, mais aussi ses rêves. Ensemble, elles peuvent jouer, rire ou pleurer. Leur grand rêve (leur projet, comme dit Fanny) c’est de vivre dans une ferme en Afrique. Un jour, comme chaque matin, Lou appelle Fanny au téléphone avant de quitter sa maison, mais personne ne répond. Un matin, les parents de Lou lui annoncent que Fanny a eu un accident de voiture : elle est morte sur le coup. Le récit fait écho aux fantasmes des enfants rêveurs, timides, isolés. L’écriture rend compte de façon sensible des réactions de Lou, de sa propension au rêve, nécessaire quand elle affronte la dure réalité de la mort de Fanny. On peut penser, tant le ton est juste, à un souvenir autobiographique de l’auteur. Mais l’expérience douloureuse de cette amitié exclusive qui se termine de façon tragique est-elle supportable pour le lecteur de 8-9 ans ?