Athos le forestier

STEFANOPOULOU Maria

13 dĂ©cembre 1943, terribles reprĂ©sailles allemandes Ă  Kalavryta, PĂ©loponnĂšse : plus de 700 hommes fusillĂ©s dont Athos, garde forestier. Le coup de grĂące l’épargne. Longtemps amnĂ©sique, il survit dans la forĂȘt – sa passion depuis toujours – avec un soldat allemand traumatisĂ©. Bien plus tard, sa petite-fille veut apprendre et comprendre la terrible guerre civile qui a suivi. Or Athos a recouvrĂ© la mĂ©moire, sa femme et sa fille l’ont retrouvĂ©. Chacun donne sa version
  Vibrante Ă©lĂ©gie sur la guerre, ses victimes, les sĂ©quelles des combats et des exactions. La nature est omniprĂ©sente, Ă©voquĂ©e avec lyrisme et sensibilitĂ©. La figure tutĂ©laire du forestier qui a surmontĂ© les sĂ©quelles de son martyre ? C’est la philosophie du sage sur la montagne, au-dessus des passions humaines, emblĂšme de la rĂ©silience et du pardon envers les bourreaux aveugles. Les victimes et les hĂ©ritiers de sa famille forment un choeur auquel l’auteure rattache de nombreuses rĂ©fĂ©rences Ă  la mythologie ou Ă  l’histoire plus rĂ©cente. Une trĂšs belle Ă©criture,  fouillĂ©e, sensible et claire. C’est un premier roman, aprĂšs des recueils de nouvelles, encore trop peu connus en France. Érudit, attachant, Ă©mouvant et trĂšs accessible. Une dĂ©couverte ! (M.Bi. et M.-C.A.)