Wakolda

1960. L’étau se resserre autour du docteur Mengele, figure emblématique du régime nazi. Le Mossad est à ses trousses, il quitte Buenos Aires pour Bariloche, petite cité paradisiaque de Patagonie, située entre lacs et montagnes. Sa route croise celle d’Enzo, de sa femme enceinte, Eva, et de leurs trois enfants : deux garçons magnifiques et une fille qui le serait aussi si elle n’était atteinte d’une forme de nanisme. Cette rencontre réveille les vieux démons de Mengele sur la pureté de la race. Il parvient à s’imposer dans cette famille devenue son nouveau champ d’expérimentation. À partir de faits réels, Lucía Puenzo a imaginé un scénario qui sert de synopsis au film éponyme « Wakolda » présenté au festival de Cannes. On retrouve les mêmes qualité d’écriture que dans La fureur de la langouste (NB juin 2012) : un style concis et des personnages qui prennent chair. L’auteur dénonce les liens troubles que l’Argentine a entretenus avec les transfuges de l’Allemagne nazie ainsi que son attitude à l’égard des Indiens Mapuche. Ce roman sombre, construit comme un thriller, ne se lâche pas.