Victor Hugo vient de mourir

PERRIGNON Judith

22 mai 1885.Victor Hugo vient de mourir. La fièvre monte à Paris, car l’auteur des Misérables et de la demande d’amnistie pour les communards est devenu une icône pour le petit peuple.. Dans un climat social tendu, des mouvements d’émeute peuvent survenir lors des funérailles nationales. La famille, les amis, les hommes politiques, le gouvernement, la police tergiversent. On choisit le lundi 31 mai, les ouvriers seront au travail ! Et Victor Hugo reposera au Panthéon, rendu immédiatement à l’usage laïc, plutôt qu’au Père-Lachaise. Évitant ainsi les quartiers populaires, le cortège empruntera le boulevard Saint-Germain, suivi par une foule immense, finalement sans incidents majeurs. Judith Perrignon (Les faibles et les forts, NB octobre 2013) met en scène ces journées de mai 1885 avec une acuité toute journalistique. Elle décrit avec précision le climat social et politique d’alors, tout en laissant place à l’ampleur de l’événement et du spectacle relatés d’une écriture froide, au détriment du souffle et de l’émotion. (V.M. et D.A.)