Aziza et la malédiction

BOUCHARD Nicolas

Au cours de la visite de l’impératrice Eugénie à Alger en 1860, Aziza, une vieille femme juive, est amenée à lui raconter son histoire. En 1805, les Turcs occupent la ville et de mauvaises récoltes entraînent la famine. Les janissaires du dey en rendent les Juifs responsables, les pourchassent et tuent Nephtali Busnach, riche négociant en blé et grand-père d’Aziza qui a alors dix ans. Son frère, chef de la communauté juive, est à son tour exécuté. Elle est alors persuadée qu’une malédiction liée à une dette contractée par sa famille pèse sur elle. Tandis que les deys se succèdent, souvent assassinés, Aziza traverse de multiples épreuves. Après la prise d’Alger par les Français en 1830, elle se rend à Paris alors en pleine révolution pour percer le mystère de cette dette. Éléments romanesques et faits historiques s’enchevêtrent dans cette fresque bien documentée qui, au-delà du portrait d’une femme intelligente et courageuse, fait revivre avec réalisme l’Alger du XIXe siècle et les traditions juives. En dépit de quelques invraisemblances, le récit se lit sans déplaisir.