Julia prépare son bac et passe tous ses loisirs aux Puces de Saint-Ouen, passionnée par les appareils-photo qu’elle collectionne. Son père, photographe, mort lorsqu’elle avait dix ans, lui a sans doute légué cette inclination. Elle côtoie aux Puces des personnes étranges. Un vendeur qu’elle ne connaît pas lui donne un appareil qui renferme encore une pellicule. Elle se dépêche de la faire développer, découvre les photos d’une famille en vacances à Royan. Le portrait, un peu flou, d’un jeune homme, la fascine au point d’en négliger sa vie présente.
Le réalisme romanesque confronte une adolescente à la découverte d’elle-même à un monde artificiel et marginal. En proie à la nostalgie du père, elle est seule avec ses rencontres et fuit devant le réel. L’émotion passe difficilement à travers une construction apprêtée, surchargée d’effets de style.