Une nuit d’été

ADRIAN Chris

Molly, vendeuse, a retrouvé son amoureux suicidé, Will l’arboriculteur a perdu la confiance de Carolina et Henry, pédiatre névrosé, est rejeté par son amant. Invités à une soirée dans Buena Vista Park à San Francisco, ils pénètrent sans le savoir dans le monde souterrain du roi Obéron et de la reine Titania. Cette dernière, désespérée par la mort de leur fils, un mortel adopté, rejette son mari et libère le terrible Puck qui veut détruire cette vie féérique. Quand la nuit finira, où en seront les « mortels » emportés dans ce tourbillon fantastique ?  Rappelant bien sûr la pièce de Shakespeare, l’auteur (Un ange meilleur, NB mai 2012) parle de la puissance de l’amour qui est le seul point d’ancrage dans ce monde si dénué de merveilleux qui est le nôtre. Par chassés-croisés parfaitement agencés, le récit évolue entre le réel et l’irrationnel. L’imagination foisonnante de Chris Adrian décrit aussi bien un univers où la magie opère que la cruelle réalité. Le message pourrait être qu’il faut accepter les douleurs et les plaisirs de l’existence. Un livre qui peut dérouter ou captiver par la justesse de l’analyse psychologique et la puissance évocatrice des descriptions. (B.T. et M.S.-A.)