Une moto dans la nuit

HOVLAND Ragnar

Les filles de sa classe envient sa vie de rêve : il vit près de la rivière avec son oncle, vient à l’école quand ça lui chante et n’a rien à redouter du gang Mamba. Ses rêves à lui sont bien différents. Quitter la cabane sordide avant de ressembler à un vieil alcoolique fan d’Elvis. Retrouver ses souvenirs d’enfant, ses parents et son frère parti jadis à l’aventure. Le retour de celui-ci sur sa Harley Davidson va-t-il le permettre ? Une banlieue perdue, une rivière polluée, des HLM sans joie – malgré tout le récit semble hors du temps et l’eau coule, emportant les rêves. Le vrombissement de la moto annonce le retour de Raymond dès les premières lignes et conclut le récit, apportant rythme et mouvement à une quête attachante qui entraîne les deux garçons sur les routes, au devant du danger et d’une identité. Le texte bref, les phrases courtes, les dialogues économes de mots accrochent le lecteur au fil de chapitres de quelques pages jouant avec une mémoire qui bafouille.