Une heure, une vie.

BENAMEUR Jeanne

Le divorce de ses parents laisse AurĂ©lie d’autant plus dĂ©semparĂ©e que rien ne pouvait le laisser prĂ©voir. Tout se passe en douceur ; ils ont l’air contents et paisibles : elle, en revanche, est tombĂ©e dans un trou noir, et n’en finit pas de se poser des questions sur l’amour. Dans le train qui l’emmĂšne en week-end chez son pĂšre, elle exprime son dĂ©sarroi par le mensonge, s’inventant des malheurs qui provoquent l’intĂ©rĂȘt Ă©mu des passagers, mais aussi ses propres larmes. Ces larmes lui permettent d’exprimer ses Ă©motions trop contenues et ignorĂ©es de ses parents, soucieux de « rĂ©ussir » leur divorce.

 

Épargnant Ă  leur fille les heurts d’une telle rupture, l’attitude des parents l’amĂšne Ă  se mettre en situation dramatique en imagination, pour pouvoir exprimer sa peine. Les lecteurs seront aussi Ă©mus par la sensibilitĂ© du rĂ©cit, simple et intimiste, les questions sans rĂ©ponses bien posĂ©es par AmĂ©lie. Au bout du tunnel et de la thĂ©rapie originale trouvĂ©e par la jeune adolescente, il y a la lumiĂšre d’une rencontre avec un garçon, le sourire retrouvĂ©.