Une famille bien comme il faut

Dans le vignoble bordelais, un somptueux château abrite trois générations de la famille Tillet de Valleyrac. Élie, l’aïeul, agonise auprès de sa timide épouse. Edmond, l’aîné, homosexuel inavoué, dirige le domaine ancestral. Le cadet, Édouard, directeur d’une usine textile, passionné d’astronomie, consacre, à son regret, peu de temps à sa trop séduisante épouse, Alix, et à leurs enfants : les deux aînés, étudiants rebelles et fantasques, et la jeune Bérénice encore proche de son père mais déjà fascinée par les lectures “interdites”. En retrait du clan, Anouck, mère d’Alix, adepte du spiritisme et des plantes médicinales, observe et écoute.

Un portrait sévère mais par trop attendu de la bourgeoisie de province. Pêle-mêle de thèmes récurrents dans nombre de romans contemporains (couple à la dérive, homosexualité, enfants difficiles, adultère, drogue, inceste…) allié à la minceur psychologique des personnages, ce récit d’une lecture facile, certes, ne parvient pas à susciter durablement l’intérêt du lecteur (cf. Le défi de Solenn, NB juin 2005).