Tropique de la violence

HENRY Gaël

Mayotte, 101e dĂ©partement français, au milieu de l’OcĂ©an Indien. Les plages de sable fin bordĂ©es de cocotiers cĂŽtoient une autre rĂ©alitĂ© faite d’émigration sauvage, de chĂŽmage, de violences criminelles. Un soir, une jeune Comorienne se dĂ©barrasse de son bĂ©bĂ© atteint d’hĂ©tĂ©rochromie (diffĂ©rence de couleur de l’iris des deux yeux) dans les bras d’une infirmiĂšre en mal d’enfant. Cette derniĂšre l’élĂšve sans lui cacher son origine. Vers treize ans, il devient plus difficile. Il traĂźne, sĂšche l’école et se lie avec un clandestin
 Sa mĂšre meurt brusquement et le jeune garçon se retrouve seul. À la dĂ©rive, il Ă©choue dans le bidonville de « Gaza » oĂč il dĂ©couvre la loi sans concession des voyous
  GaĂ«l Henry, l’auteur du Tropique de la violence, a adaptĂ© le roman Ă©ponyme de Natacha Appanah. Il montre que parfois, la gĂ©nĂ©rositĂ© et les bonnes intentions se fracassent sur la rĂ©alitĂ© et les imprĂ©vus. Est-on armĂ© contre l’adversitĂ© quand on a Ă©tĂ© dorlotĂ© par sa mĂšre, Ă©levĂ© comme un Blanc, alors qu’on est rattrapĂ© par ses origines noires ? La mise en page sage, un dessin stylisĂ© et rĂ©aliste nous conduisent sans douceur vers le plongeon final. (D.L. et A.D.)