Succombe qui doit

OZANAM Antoine, RICA

Jo croit trouver un peu de calme en rentrant dans son chez lui : la cabane d’une casse de vieux vĂ©hicules. Mais non, quatre jeunes malfrats, qui ne savent rĂ©flĂ©chir qu’avec leurs poings, y ont trouvĂ© refuge aprĂšs un vol. L’un d’eux est griĂšvement blessĂ©. Personne n’a confiance en personne. AprĂšs un coup de tĂ©lĂ©phone au patron, les renforts arrivent. Les renforts ? PlutĂŽt celui chargĂ© d’achever le blessĂ©. Mais un nom prononcĂ© rappelle quelque chose Ă  Jo, solitaire alcoolique, taiseux, ancien boxeur. Flash-back. L’affaire rebondit encore. Vers une vengeance ?

DĂšs la premiĂšre planche, le lecteur est saisi, agressĂ© par le vent, la pluie. Il encaisse du rouge, du noir, du blanc plein la tĂȘte. Cette BD, huis-clos de paroles belliqueuses et de coups de pied ou de pelle, surprend Ă  tout moment avec ses retournements de situation et ses cadrages provocants. Pour appuyer sur le cĂŽtĂ© polar trĂšs noir de l’ouvrage, Rica choisit des fonds sombres, du rouge-sang trĂšs prĂ©sent et un trait appuyĂ©, noir et Ă©pais. C’est brutal, dur, anguleux et trash. Ça frappe dru et c’est prenant ; on ne lĂąche pas ce livre.